Film n°3/5 : The Breakfast Club, John HUGUES (1985)
« Et ces enfants sur lesquels vous crachez alors qu’ils essaient de changer leur monde n’entendent plus vos conseils. Ils ont pleinement conscience de ce qu’ils traversent. » : c’est par cette citation de David BOWIE que s’ouvre The Breakfast Club, 3e film du dispositif Lycéens au cinéma auquel participe la section CAV du lycée Rostand.
Ces enfants, ce sont cinq lycéens aux tempéraments très différents qui ne se connaissent pas et se retrouvent, pour diverses raisons, en retenue tout un samedi dans leur lycée aux Etats-Unis. Si des tensions apparaissent d’entrée de jeu, les adolescents vont vite se découvrir de nombreux points communs et finir par se rapprocher… Le film, projeté le jeudi 6 février 2020 au Duplexe de Roubaix, propose ainsi une représentation originale de l’adolescence doublée d’une satire des adultes, incarnés par Mr Vernon, un Proviseur extrêmement autoritaire mais aussi par les parents, évoqués par leurs enfants qui déplorent les pressions qu’ils exercent sur eux.
Le film a beaucoup touché les élèves :
« La représentation de l’adolescence est juste : les adolescents s’embrouillent avec leurs parents et se plaignent d’eux. Ils s’amusent et font des bêtises, fument dans l’établissement, dansent, rigolent… On peut facilement s’y reconnaître ! » (Annabelle) ;
« Le fait que le réalisateur décide de mettre les protagonistes dans la même pièce durant tout le film quasiment et de plus, de mettre l’antagoniste, le Proviseur, dans la pièce d’à côté crée certaines tensions mais aussi des situations inattendues. » (Ahmed) ;
« C’est un film […] qui nous pousse à aller au-delà des préjugés et des stéréotypes et c’est une grande intelligence de la part du réalisateur de nous faire parvenir cette morale non pas par le biais des adultes mais par les adolescents eux-mêmes, donc avec humour, amitié et jeunesse. » (Rabah) ;
« Pour moi, la scène la plus importante est celle où les jeunes adolescents sont assis au fond de la bibliothèque, se confient et expriment l’oppression que leur font subir les exigences de leurs parents. Je remarque qu’ils essayent de se donner une image pour faire plaisir à leurs parents. J’ai été émue car c’est une triste réalité qui existe encore. » (Marine) ;
« The Breakfast Club peut également être vu de manière métaphorique : il représente le passage à la vie adulte et ses inconvénients. Les cinq adolescents représenteraient la liberté et Mr Vernon représenterait au contraire la vie gâchée et le sentiment de frustration qu’elle engendre. » (Martin).
The Breakfast Club, teen-movie1 culte, qu’on associe souvent à sa bande originale, Don’t you (forget about me) du groupe Simple Minds , n’a donc pas pris une ride et parle toujours autant aux adolescents 35 ans après sa sortie.
La quatrième projection, Le Voyage de Chihiro, film d’animation japonais de MIYAZAKI (2002), est programmée le mardi 17 mars 2020.
1 Film réalisé pour et avec des adolescents.