PRINTEMPS DES POÈTES 2023 : « FRONTIÈRES »

Dans le cadre du cours de français et de l’étude de la poésie plus particulièrement, les élèves de 2nde 1 et de 2nde 2 ont participé au Printemps des Poètes 2023, un événement culturel qui célèbre la poésie sous toutes ses formes et qui a lieu chaque année au mois de mars autour d’un thème précis : cette année, c’était celui des frontières. Sous la conduite de leur professeure de français et du documentaliste, les élèves ont d’abord interrogé la notion de « frontière », explorant les différentes acceptions du terme (sens propre, sens figuré). Ils ont ensuite lu et interprété des poèmes évoquant les frontières de façon plus ou moins explicite : des textes d’Apollinaire, Baudelaire, Hugo, Ovide, Villon, Verhaeren… mais également de poètes contemporains moins connus.

Ils ont enfin entrepris, à leur tour, l’écriture d’un poème à travers un exercice ludique intitulé « Visa poème ». Le principe était simple : que ce poème écrit pour franchir les frontières tienne sur la page d’un passeport (125 x 88 mm), qu’il soit en français et suffisamment singulier pour servir de laisser-passer face à tous les douaniers du monde ! Voici quelques-unes de leurs productions :

Si loin de ces frontières

Mon cri se fait révolte

Au fond de ses abîmes

Et mon voyage prend fin

Lorsque mon visa s’éteint. (« Le terme du voyage », Emma, 2°1)


Aujourd’hui, j’ai traversé routes et océans

Aujourd’hui, j’appartiens à ce pays comme le vide au néant

Hier encore me rongeait la peur de déranger

J’avais raison car aujourd’hui, on m’appelle toujours étranger. (« Etranger », Thomas, 2°2)


La frontière, mélange de liberté et de restrictions

Pour l’un, une porte facile d’entrée et de sortie

Pour l’autre, une épreuve, un chemin semé de mines

Du bonheur au malheur, du sourire aux larmes. (« Une définition singulière des strictes frontières », Amine, 2°1)


Mon poème est un passeport pour franchir les océans et les airs et rencontrer autrui. (Ouissam, 2°2)


Les frontières ne sont que des barrières

Et pour passer de l’obscurité à la lumière,

Il suffit de traverser les mers. (Nassim, 2°1)


Dans un monde où la fin clôt notre vie sur terre,

Où comme destination nous avons firmament et enfer,

Sur leur barque, les austères douaniers

Me feront traverser le Styx affamé. (« Voyage sur les rives du Styx », Nicolas, 2°2)

Bravo à nos apprentis poètes !

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