RENCONTRE AVEC LE ROMANCIER DJAMEL CHERIGUI

=> Retrouvez l’article de La Voix du Nord ici : L’épicier écrivain Djamel Cherigui à la rencontre des élèves de Jean Rostand

Dans le cadre des cours de français et d’EMC et en partenariat avec le professeur documentaliste, les élèves des Secondes 1 et 2 du lycée Rostand ont eu la chance de rencontrer, le 26 mai 2023, Djamel Cherigui, un épicier roubaisien devenu romancier à succès avec La Sainte Touche  (2021) puis Le Balato  (2022), publiés chez JC Lattès.

            Les élèves ont pu poser toutes leurs questions à Djamel Cherigui qui les a renseignés sur son parcours de vie, son travail d’écriture, ses sources d’inspiration, la parution de son premier roman, ses goûts littéraires et artistiques, sa double vie d’épicier et de romancier, ses projets… Il a insisté sur le lien étroit entre lecture et écriture: l’auteur se nourrit de littérature avant de s’essayer à l’écriture. Comme Balzac, Djamel Cherigui lit et écrit la nuit, il dort le matin et travaille à son épicerie[1] l’après-midi. Depuis son plus jeune âge – enfant, ses parents le laissaient choisir un livre à chaque fois qu’ils allaient faire les courses!-, la littérature est pour lui une passion, celle de mettre des mots sur des émotions pour être plus humain, se sentir vivant et ce qui compte pour lui, ce n’est pas tant l’histoire racontée mais le style, les mots choisis pour la raconter. Ses livres cultes? Mort à crédit de Céline, Les Confessions de Rousseau et Ainsi parlait Zarathoustra de Nietzsche et bien d’autres encore! Djamel Cherigui a confié aux élèves qu’il regrettait d’avoir quitté l’école jeune, il leur a expliqué l’importance des diplômes pour construire sa vie, son avenir et l’intérêt de la lecture, une activité peu en vogue chez les adolescents: « Lire, c’est vivre plusieurs vies, c’est apprendre des choses, c’est bien plus intéressant que de scroller sur son téléphone, ce qui est le degré zéro de la vie! ». Il a sensibilisé les jeunes à la nécessité de s’armer culturellement pour échapper au déterminisme et pour affronter la lutte des classes. Il leur a raconté comment il a réussi à faire publier son premier roman chez Lattès, l’engouement déclenché pour cette œuvre par l’émission littéraire La Grande Librairie et le best-seller qu’elle est devenue depuis.

            La rencontre s’est terminée par la lecture à voix haute, par Djamel Cherigui lui-même, d’un extrait de La Sainte Touche qui relate une dispute haute en couleurs entre le narrateur et son père, fou de rage après avoir découvert du haschich sous la matelas de son fils. Le texte est un exercice de style que l’auteur a incarné de façon très captivante!

            Le lycée Jean Rostand, les professeurs-organisateurs et les élèves sont très reconnaissants à Djamel Cherigui d’avoir pris le temps de venir nous raconter son parcours atypique et passionnant:

« On a appris qu’il a grandi dans les quartiers mais il a cru en ses rêves et n’est pas devenu un stéréotype des gens de quartier. » (Lana, 2°1);

« J’ai bien aimé la rencontre avec Djamel Cherigui parce que c’est la première fois que je rencontre un écrivain. » (Ilyès, 2°2);

« C’était bien car il nous a montré qu’[à partir] de rien mais en travaillant dur, on peut devenir quelqu’un. » (Houssem, 2°2);

« Il a réussi à nous donner une grande motivation et prouvé qu’avec de la détermination et du travail, tout était possible. Il a réussi à me faire accrocher pendant 2h à un sujet de littérature et à me faire trouver ça intéressant! » (Léoric, 2°1).

Souhaitons donc bonne chance à Djamel Cherigui pour la suite de sa carrière et pour son prochain roman!


[1] NDLR: « Le Parvis », quartier de la Potennerie à Roubaix.

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